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Philosophie de la mode

Contributor(s): Material type: TextTextLanguage: English Publication details: NULL NULL, ISBN:
  • 9782844857057
Summary: Stilettos ou mini-short, la mode a ceci d'original qu'elle ne confère nulle utilité pratique aux choses utiles, en l'occurrence se chausser et se protéger du froid. Elle est essentiellement arbitraire. Et c'est ainsi qu'elle exerce pour Simmel son empire. Ce n'est pas un besoin vital mais social. L'homme manifeste dans le choix de sa tenue son appartenance à un groupe mais il ressent aussi le besoin de se différencier. Or, adopter un style d'une autre communauté, c'est d'emblée se détacher de son groupe d'origine. Variant sans cesse ses contenus, la mode suit les progrès sociaux, moyen de marquer la différence de classes. Pour Simmel, la classe moyenne est sa première victime. Prompte au changement, elle se reconnaît dans ce présent sans cesse mouvant, moteur de toute marchandise. ; Stilettos, sweat en néoprène Marc Jacobs, mini-short fluide en mousseline, chignon bas. La mode a ceci d'original qu'elle ne confère nulle utilité pratique aux choses utiles, en l'occurrence se chausser et se protéger du froid. Elle est fondamentalement arbitraire. Et c'est ainsi qu'elle exerce pour Simmel son empire. Elle n'est pas un besoin vital mais un besoin social. Ou, plutôt, elle résulte de deux besoins sociaux contradictoires : l'instinct d'imitation et l'instinct de différenciation. L'homme manifeste dans le choix de ses vêtements son appartenance à un groupe. Il s'adapte à travers eux au rôle que lui assigne la communauté dans laquelle il vit. Mais dans le même temps, il ressent le besoin de se différencier, d'accuser au cœur de la société son individualité. Adopter un style d'une autre communauté, c'est d'emblée se détacher de son groupe d'origine. En raison de la variété de ses contenus, la mode d'aujourd'hui affirme sa singularité par rapport à celles d'hier et de demain. Mais elle le fait d'autant mieux qu'elle marque ainsi la différence de classes. D'après Simmel, la classe moyenne serait la plus sensible à ses caprices. Prompte au changement, elle se reconnaît dans ce qui est le moteur de la mode : créer un présent sans cesse mouvant, comme toute marchandise. ; ;
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Stilettos ou mini-short, la mode a ceci d'original qu'elle ne confère nulle utilité pratique aux choses utiles, en l'occurrence se chausser et se protéger du froid. Elle est essentiellement arbitraire. Et c'est ainsi qu'elle exerce pour Simmel son empire. Ce n'est pas un besoin vital mais social. L'homme manifeste dans le choix de sa tenue son appartenance à un groupe mais il ressent aussi le besoin de se différencier. Or, adopter un style d'une autre communauté, c'est d'emblée se détacher de son groupe d'origine. Variant sans cesse ses contenus, la mode suit les progrès sociaux, moyen de marquer la différence de classes. Pour Simmel, la classe moyenne est sa première victime. Prompte au changement, elle se reconnaît dans ce présent sans cesse mouvant, moteur de toute marchandise. ; Stilettos, sweat en néoprène Marc Jacobs, mini-short fluide en mousseline, chignon bas. La mode a ceci d'original qu'elle ne confère nulle utilité pratique aux choses utiles, en l'occurrence se chausser et se protéger du froid. Elle est fondamentalement arbitraire. Et c'est ainsi qu'elle exerce pour Simmel son empire. Elle n'est pas un besoin vital mais un besoin social. Ou, plutôt, elle résulte de deux besoins sociaux contradictoires : l'instinct d'imitation et l'instinct de différenciation. L'homme manifeste dans le choix de ses vêtements son appartenance à un groupe. Il s'adapte à travers eux au rôle que lui assigne la communauté dans laquelle il vit. Mais dans le même temps, il ressent le besoin de se différencier, d'accuser au cœur de la société son individualité. Adopter un style d'une autre communauté, c'est d'emblée se détacher de son groupe d'origine. En raison de la variété de ses contenus, la mode d'aujourd'hui affirme sa singularité par rapport à celles d'hier et de demain. Mais elle le fait d'autant mieux qu'elle marque ainsi la différence de classes. D'après Simmel, la classe moyenne serait la plus sensible à ses caprices. Prompte au changement, elle se reconnaît dans ce qui est le moteur de la mode : créer un présent sans cesse mouvant, comme toute marchandise. ; ;

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